Le Guide Stephen King de Yannick Chazareng

Le Guide Stephen King de Yannick Chazareng,

Publié aux éditions Actu SF,

2022, 294 pages.

Qui est Stephen King ? Quels sont ses chefs-d’œuvre à lire et à relire et ses ouvrages moins connus qui mériteraient de l’être plus ? Quelles sont les adaptations les plus réussies et celles qu’il vaut mieux éviter aujourd’hui ? Infos, anecdotes, conseils… Yannick Chazareng vous propose de faire le point sur le maître du fantastique !

Avec ce guide dédié à Stephen King, Yannick Chazareng propose au lecteur une introduction à l’univers du Maître du Fantastique. C’est un ouvrage très utile et une bonne entrée en matière pour découvrir le monde de King.

Ce petit guide propose d’abord une biographie très intéressante. J’y ai appris par exemple que King écrit tous les jours de l’année sauf le jour de son anniversaire, pour Thanksgiving et Noël! On y voit aussi ses influences littéraires, son enfance, sa famille.

Une entrée est dédiée aux œuvres majeures de l’auteur avec de courts résumés. J’ai noté une tonne de titres, vous vous en doutez. Il est toujours impressionnant de constater le nombre de livres écrits par King! Yannick Chazareng donne aussi quelques clés pour comprendre son œuvre à travers les thèmes fétiches abordés chez King: l’enfance, la place de la technologie dans notre vie, la mort… L’auteur connaît bien son sujet et on sent le fan derrière l’écrivain.

Comme je le disais au début de cette chronique, il s’agit ici d’une très bonne introduction à l’œuvre de King mais les fans n’apprendront pas grand chose de nouveau. Il m’a manqué parfois un peu d’interprétation des livres incontournables de l’auteur.

Très facile d’accès, ce guide ravira tous les lecteurs qui veulent en apprendre plus sur le King!

Le grand livre de la sorcellerie, des sciences occultes et de la magie

Le Grand livre de la sorcellerie, des sciences occultes et de la magie.

Publié aux éditions Flammarion,

2021, 307 pages.

Attention, beauté! Ce magnifique livre propose de retracer toute l’histoire de la sorcellerie et de la magie à travers les siècles, les cultures et les civilisations.

L’objet livre est d’abord très beau. C’est un hard-back qui offre de très belles illustrations en double page, accompagnées de textes et d’explications. La couverture est brillante (on ne s’en rend pas compte ici) et d’une très belle couleur bronze.

L’autrice et ses collaborateurs se proposent de dresser une histoire complète de la sorcellerie. Elle fait débuter son histoire à la préhistoire pour la terminer de nos jours. Chaque grande partie est dédiée à une époque: les racines antiques puis le moyen-âge, la renaissance et le grand siècle, le siècle des Lumières et enfin la magie moderne. On suit donc un ordre chronologique nécessaire puisqu’il vient montrer l’évolution de la magie et de la sorcellerie. J’ai adoré la partie consacrée aux savants et aux sabbats dans laquelle on découvre les procès des sorcières de Salem mais aussi que cette magie tant redoutée est finalement aux origines de la science.

On y parle aussi bien rituels funéraires, invocation des dieux mais aussi pouvoirs de guérison par les plantes, légendes, chasse aux sorcières et magie noire. C’est vraiment complet. Les textes qui accompagnent les illustrations viennent donner des explications claires et concises sans jamais tomber dans le pédant ou le complexe. Cet ouvrage se veut avant tout à la portée de tous, tout en apportant des connaissances nouvelles. C’est un livre que j’ai pris plaisir à feuilleter. J’ai aimé m’arrêter sur certaines pages et je le garderai comme livre de chevet, c’est certain. C’est en soi une vraie somme littéraire à consulter.

Très bel ouvrage, cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année, je vous recommande la lecture de ce livre magnifique!

Les Mystères du Trône de Fer: Les mots sont du vent de Thierry Soulard

 

 

Les Mystères du Trône de Fer: Les Mots sont du vent de Thierry Soulard,

Publié aux éditions Pygmalion,

2019, 320 pages.

« Les mots sont du vent »
C’est une phrase qui peu à peu s’installe entre les pages de la saga de George R.R. Martin, Le Trône de Fer. On la retrouve aussi bien dans la bouche de Tyrion Lannister que de Daenerys Targaryen ou de Jon Snow, dans des contextes très différents. Mais sous la plume de George R.R. Martin, cette expression devient indice. Les mots sont du vent, c’est le rappel que les mots sont magiques, car polysémiques. Chargés de sens, mais de sens multiples et changeants.
Avant d’être un monde de dragons, de complots et de trahisons, l’univers de Trône de Fer est un monde de mots. Décrypter ces mots, et les multiples indices littéraires laissés par George R.R. Martin, permet de mieux comprendre les intrigues du livre et la portée de l’œuvre.

« Les mots sont du vent ». Cette phrase revient bien souvent dans l’œuvre de George R.R Martin. Est-ce à dire que les mots ne sont que des paroles fugitives? Qu’on peut leur faire dire ce que l’on veut? Partant de cette phrase qui revient comme un leitmotiv, Thierry Soulard se propose de revenir sur des mots emblématiques qui jalonnent Le Trône de Fer.

Cet essai est une réflexion sur l’emploi des mots, sur les procédés littéraires qui émaillent la saga. Thierry Soulard revient d’abord sur la polysémie de certains termes: la main par exemple ou encore le mouton. Il s’appuie ensuite sur les couleurs, les symboles qui représentent les personnages, les maisons. Il s’avance en enquêtant sur les fameux fils de la Harpie et sur cette Harpie. Qui sont-ils? Qui est-elle?

En revenant sur le sens des mots, l’auteur fournit une analyse très intéressante, jamais pédante du Trône de Fer. J’ai dévoré cet opus. J’ai trouvé les théories de l’auteur très instructives et innovantes. Certains passages sont captivants comme lorsqu’il enquête sur la Harpie en apportant des preuves concrètes et textuelles! Il compare aussi l’intrigue du roman à l’intrigue de la série, montrant les rapprochements mais aussi les points de dissension. Il attire surtout l’œil du lecteur sur les choses qui paraissent anodines à première vue comme les chansons des baladins et les paroles des fous. Il met en lumière des paroles prononcés par les personnages apportant un angle nouveau, montrant que George R.R Martin pèse chacun de ses mots et que rien n’est dit à la légère justement. Je me rend compte ainsi que je suis passée à côté d’un millier d’indices que je n’ai pas su décoder…

Je recommande cet ouvrage aux lecteurs de la saga. Ceux qui n’auront vu que la série seront perdus car Thierry Soulard revient sur de nombreux épisodes qui n’y figurent pas! Les fans seront en tout cas ravis de retrouver un peu du Trône de Fer en attendant la prochaine intégrale!

 

Cléopâtre d’Alberto Angela

 

 

Cléopâtre d’Alberto Angela,

Publié aux éditions Harper Collins,

2019, 494 pages.

 

« Revivre l’Histoire, sur les traces de Cléopâtre. Peu de femmes peuvent se vanter d’avoir autant marqué les esprits que Cléopâtre. La dernière reine d’Égypte antique a séduit les puissants mais a surtout fait de son nom un symbole de puissance. Alberto Angela, vulgarisateur de génie, nous entraîne sur les pas de cette femme d’exception. Dans un monde antique dominé par les hommes, elle a permis au royaume d’Égypte de connaître une expansion fulgurante. Femme de pouvoir, douée dans l’art de la négociation comme dans celui de la guerre, elle est une grande stratège et une figure incroyablement visionnaire. Si, après deux mille ans, elle continue de nous fasciner et de nous inspirer, c’est peut-être parce qu’au-delà des images et du fantasme, elle est le visage de la modernité. »

J’ai eu la chance de gagner cet exemplaire de Cléopâtre grâce à Laure du blog Boulimie livresque. Dans ce livre, Alberto Angela propose au lecteur un voyage dans le passé, sur les traces de Cléopâtre. Chacun connaît la légende qui lui est attachée: son grand amour pour César, sa beauté légendaire, sa mort tragique.

Alberto Angela propose au lecteur de s’éloigner de ces clichés pour se rapprocher le plus près possible de ce qu’a pu être Cléopâtre. On apprend alors qu’elle a joué un rôle fondamental dans le partage du monde romain. Rome aurait-elle rayonné de la même manière sans l’influence de Cléopâtre?

Fine stratège politique, oratrice hors pair, d’une intelligence rare, Cléopâtre a su mettre à ses pieds les hommes les plus puissants: d’abord César puis Marc-Antoine. Elle a bien sûr joué de sa beauté, de son charme mais elle était avant tout une femme cultivée, sûre d’elle qui œuvrait pour son peuple et le rayonnement de la culture hellénistique dont elle est issue.

C’était un récit passionnant. Alberto Angela sait capter on lecteur comme personne. Certains chapitres sont haletants. Il décrit les scènes de façon très visuelle laissant le spectateur dérouler le film dans sa tête. Il m’a appris des tas de choses sans jamais être barbant ou pédant. A la façon d’un très bon professeur, il parvient à capter son public, fasciné par cette reine grandiose. Il peut passer du récit d’une bataille sanglante à une anecdote sur la façon de se soigner ou de se maquiller. A l’aise dans tous les domaines, il maîtrise parfaitement son sujet.

Je vous recommande chaudement ce livre si vous aimez l’histoire ou que vous vous intéressez au personnage de Cléopâtre. Vous y apprendre de nombreuses choses et serez plongé au cœur d’une antiquité mystérieuse et fascinante.