Je suis Pilgrim de Terry Hayes

 

Je suis Pilgrim de Terry Hayes,

Publié aux éditions Le Livre de Poche,

2015, 912 pages.

 

 

 

 

 

 

 

Pilgrim est le nom de code d’un homme qui n’existe pas. Il a autrefois dirigé une unité spéciale du Renseignement américain. Avant de prendre une retraite dans l’anonymat le plus total, il a écrit le livre de référence sur la criminologie et la médecine légale. Mais son passsé d’agent secret va bientôt le rattraper…

Une jeune femme assassinée dans un hôtel sinistre de Manhattan.
Un père décapité en public sous le soleil cuisant d’Arabie saoudite.
Un chercheur torturé devant un laboratoire de recherche syrien ultrasecret.
Des cadavres encore fumants trouvés dans les montagnes de l’Hindu Kush.
Un complot visant à commettre un effroyable crime contre l’humanité.
Et un fil rouge, reliant tous ces événements, qu’un homme est résolu à suivre jusqu’au bout.

 

J’ai reçu ce roman complètement par erreur lors du dernier Masse critique de Babelio. Après l’avoir signalé, le site Babelio et les éditions Le Livre de Poche me l’ont gentiment offert. Il dormait donc dans ma PAL bien sagement. Et puis pendant les vacances de Noël, j’ai eu le courage de le dégainer. Il faut dire que c’est un beau pavé de 912 pages. Je me suis donc armée de tout mon courage pour ouvrir ce thriller et là, j’ai été happée dès les premières pages.

Vous êtes donc prévenus: une fois ouvert, il est très difficile de refermer ce livre tant il est addictif. En effet, l’auteur sait captiver son lecteur dès les premières pages. L’intrigue commence dans un quartier malfamé de New-York. Le corps d’une femme est retrouvé dans une baignoire, partiellement dissous. Ses dents ont été toutes arrachées pour éviter une identification. Qui a tué cette femme et surtout pourquoi? Sur les lieux de l’enquête, il y a Scott Murdoch. C’est un ancien agent secret qui a raccroché mais qui aide de temps en temps son ami flic à résoudre des enquêtes. Chose troublante: le meurtrier a utilisé une technique décrite dans le livre écrit par Scott.

Parallèlement à cette enquête, Scott nous raconte le début d’une autre affaire, celle-ci plus délicate. En effet, un certain Saoudien, surnommé « Le sarrasin » est recherché par toutes les polices du monde. Il aurait mis au point un terrible virus afin de détruire les États-Unis. Scott est appelé en renfort par le président « Himself » pour tenter d’arrêter cet homme impossible à localiser….

Ce roman est terriblement difficile à résumer parce qu’il est immensément dense et que l’auteur a adopté une narration bien particulière. Scott nous raconte son enquête mais son récit est truffé de flash-back dans lesquels ils nous rapportent des éléments de son passé d’agent secret essentiel au déroulement de l’intrigue. Ses souvenirs sont peuplés de grands figures du terrorisme comme Ben Laden ou encore le Mollah Omar ou de références au 11 septembre. L’auteur réussit habilement à mêler la fiction à la réalité et à saupoudrer le tout d’un soupçon de djihadisme et de guerre en Irak. A lire mon résumé, on pourrait croire que le livre est difficile d’accès. Je vous rassure tout s’imbrique parfaitement et le passé de Scott est tellement passionnant qu’on pourrait en lire des pages sur le sujet.

Le personnage du sarrasin est glaçant. L’auteur décortique la façon dont un événement majeur dans la vie d’un ado conduit au terrorisme le plus pur. Le pire c’est que la vengeance de ce fameux personnage pourrait tout à fait être réalisable et c’est un peu flippant pour nous, petits occidentaux.

Le rythme est haletant et il est impossible de s’ennuyer. L’auteur a fait beaucoup de recherches sur son sujet et j’ai énormément appris sur les arcanes et les profondeurs du terrorisme qui menacent non seulement les pays occidentaux mais aussi certains pays du Golfe. Le personnage du Sarrasin est déterminé et rien ni personne ne pourra arrêter sa quête vengeresse et pour le coup, ça fait vraiment flipper.

Quant à Scott, surnommé Pilgrim, c’est un personnage qui tient à la fois de James Bond et de Jason Bourne. Son passé est bien mystérieux. C’est aussi un as de la gâchette qui s’en sort toujours. Certaines scènes sont d’ailleurs un peu exagérées mais on pardonne bien volontiers à cet aventurier des temps modernes, loyal et droit dans ses bottes.

Il y a cependant un point négatif (parce qu’il en faut un quand même) : le style de l’auteur n’est pas parfait. On sent qu’il a un passé de scénariste hollywoodien et qu’il cherche avant tout à nous donner des scène extrêmement visuelles au détriment du style et de l’élégance. Certains passages sont plus journalistiques que littéraires mais la lecture reste quand même agréable.

Je suis Pilgrim est un thriller implacable qui rend complètement addictif. Une fois plongé dans ce roman palpitant, vous ne pourrez plus vous arrêter de le lire avant de connaître le fin mot de l’histoire.

 

3 réflexions sur “Je suis Pilgrim de Terry Hayes

  1. Ah c’est intéressant tout ça ! Pour l’avoir feuilleté et étudié la quatrième de couverture la semaine dernière, j’étais peu emballée, mais bien évidemment ton avis change tout ! Je note, au cas où une envie de polar/thriller s’immisce dans ma PAL 🙂

  2. Je note aussi. Mais bon, le Scott Pilgrim me fait plus penser au film / comics qu’autre chose (C’est la raison pour laquelle il n’avait pas passé la barrière de la wish list jusque là).

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