Seins et Oeufs, Mieko Kawakami

Titre VF: Seins et Œufs

Titre VO: Chichi to ran

Auteur: Mieko Kawakami

Publié aux éditions Actes Sud, 2012

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

A quarante ans, Makiko est envahie par l’obsession de se faire refaire les seins, une lubie que sa fille de douze ans ne supporte absolument pas. Les choses prennent un tour très compliqué quand l’adolescente se mure dans le silence.
Toujours plus déterminée dans ses choix, Makiko décide de rejoindre sa soeur à Tokyo ; de dix ans sa cadette, Natsu est célibataire, et c’est dans son minuscule appartement que mère et fille vont lui imposer leurs problèmes.
Alternant le récit de Natsu et le journal intime de l’adolescente, ce livre percutant, provocant et drôle explore le regard de trois générations de femmes japonaises liées par une tendresse muette face à leur propre représentation de la féminité.

 

Voilà un petit roman qui m’a attirée par son titre mais aussi par sa couverture. Je l’ai lu très rapidement et je l’ai trouvé rafraîchissant!

On fait la connaissance de trois femmes, toutes à un âge différent de la vie. Makiko vient rendre visite à sa sœur mais en réalité elle est obsédée par l’idée de se faire refaire la poitrine. Elle se confie en large et en travers à sa sœur Natsu. Autant dire que ce personnage obsédé par les seins m’a vite tapé sur le système tout comme à Natsu semble-t-il.

La fille et la mère sont d’ailleurs en conflit à propos de cette opération. Ainsi la fille de Makiko décide de se murer dans le silence et de ne communiquer que par écrit. Le lecteur a accès à son journal intime et il découvre une petite fille qui refuse de devenir femme et d’être confrontée à la puberté. Tandis qu’elle refuse d’avoir des seins et l’idée même de donner la vie, sa mère Makiko a envie d’une féminité exacerbée. La fragilité de ce personnage qui mesure toutes les conséquences de voir son corps changer m’a touchée.

L’auteur nous balade entre ces différents points de vue sur la femme et l’idée qu’on se fait d’être femme. Son style est très simple, très dépouillé mais il fait mouche: le lecteur est vraiment dépaysé, au cœur du Japon.

Pour tous ceux qui se demande quelle peut être la signification du titre, il faut attendre la toute fin du roman pour en avoir l’explication dans une scène d’anthologie où les œufs jouent le rôle d’exutoire!

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