L’écrivain de la famille, Grégoire Delacourt

Auteur: Grégoire Delacourt

Titre: L’écrivain de la famille

Publié au Livre de Poche, 2012.

 

 

 

 

Je venais d’avoir le bac de justesse.
Ma soeur avait quatorze ans, elle écoutait Sheila chanter Hôtel de la plage avec les B Devotion, allongée sur son lit. Il y avait des posters de Richard Gere et de Thierry Lhermitte sur les murs. Elle croyait au prince charmant. Elle avait peur de coucher avec un garçon, à moins qu’il ne fût le prince. Elle m’avait demandé si ça avait été bien ma première fois et j’avais répondu, d’une voix douce, oui, oui, je crois que c’était bien, et elle avait eu envie qu’on dise ça d’elle un jour, juste ça, oui, oui, c’était bien.
Et puis notre frère était entré dans la chambre, il nous avait couverts de ses ailes et nos enfances avaient disparu. A sept ans, Edouard écrit son premier poème, quatre rimes pauvres qui vont le porter aux nues et faire de lui l’écrivain de la famille. Mais le destin que les autres vous choisissent n’est jamais tout à fait le bon.

J’avais envie de découvrir cet auteur après avoir lorgné tout l’été sur son nouveau roman La Liste de mes envies. L’écrivain de la famille étant sorti en poche, je n’ai pas hésité à me l’offrir d’autant plus que le titre m’a tout de suite attiré. J’adore en effet, les romans qui mettent en scène des écrivains et qui parlent de littérature.

Je dois dire que j’ai été assez déçue de ma lecture. Ce roman, plutôt court, ne m’a pas passionnée ou accrochée.

L’histoire se lit plaisamment. On suit en effet, la vie du narrateur Édouard depuis son enfance jusqu’à l’âge adulte. Alors qu’il a 7 ans, il compose un poème ridicule: pour ses parents, il a un don. Il sera écrivain. Édouard tente d’y croire mais la vie le rattrape.

On suit donc ce personnage qui va d’échec en échec. Sa famille se disloque. Lui-même tente un mariage qui dès le début prend l’eau. Tout semble aller mal dans sa vie. Et il y a ce refrain lancinant que se répète le personnage: écrire, devenir un écrivain connu et reconnu.

Certes la ballade est plaisante. On suit Édouard à travers les décennies, des années 60 aux années 70. Avec nostalgie, il égrène les spots de pub et les chansons du moment. Mais cela ne suffit pas. L’intrigue se traîne avec mollesse sans jamais susciter de réel intérêt, sans jamais nous emporter.

Ce roman reste une petit déception pour moi. Et vous l’avez-vous lu? Qu’en avez-vous pensé?

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