16 lunes de Kami Garcia et Margaret Stohl

16 Lunes de Kami Garcia et Margaret Stohl,

Publié aux éditions Hachette, collection Black Moon,

2010, 635 pages,

Pour l’acheter: 16 Lunes

Originaire du Sud des États-Unis, très superstitieuse, Kami Garcia est co-auteur avec Margaret Stohl de Beautiful Creatures (16 Lunes).
Titulaire en pédagogie, elle a étudié à George Washington University et a enseigné dans la région de Washington jusqu’à son déménagement à Los Angeles il y a dix ans. Elle est lectrice, continue à enseigner et dirige des groupes de lecture pour enfants et adolescents, à temps partiel.

Margaret Stohl écrit depuis l’âge de quinze ans. C’est son passage à Amherst et à Yale qui l’a fait tomber amoureuse de la littérature américaine. A Stanford, elle a obtenu un MA en littérature anglaise, puis a étudié l’écriture à l’Université d’East Anglia.

 

 

J’ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je ne puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os dans au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des États-Unis. Elle était belle et mystérieuse. Si j’avais su qu’en même temps que cette fille, dont j’allais tomber éperdument amoureux, surgirait aussi une malédiction… Nous étions menacés. Et cette fois, j’allais devoir la sauver… L’amour sera-t-il plus fort que le destin ?

J’ai reçu 16 lunes en troc. Bien que la littérature YA ne m’attire pas plus que ça (et me repousse même quelques fois!), j’ai voulu tenter l’aventure avec le premier tome de cette saga.

L’intrigue est banale et rappelle énormément celle de Twilight. Ethan est un jeune lycéen, tout ce qu’il y a de plus banal. Il vit à Gatlin, une petite ville du Sud des États-Unis encore empreinte de son lourd passé. Léna est une jeune fille qui vient de débarquer au lycée de Gatlin. Très vite, elle se fait remarquer, d’abord par son look sensiblement différent des élèves du coin, ensuite par sa famille puisqu’elle est la nièce de Macon Ravenwood, un homme aussi craint qu’il est critiqué.

Rapidement, Ethan et Léna tombent amoureux. Ethan comprend alors que Léna n’est pas une fille comme les autres puisqu’elle possède des pouvoirs. Elle est une enchanteresse. Le jour de ses 16 ans, elle devra choisir entre la Lumière et les Ténèbres. Le compte à rebours est alors lancé.

L’intrigue n’est donc pas originale. On devine rapidement de quelle manière les choses vont se mettre en place et on devine aussi l’issue du roman, notamment l’histoire d’amour entre Ethan et Léna. Inspirés de Twilight et Roméo et Juliette, les auteurs n’ont rien inventé! Alors pourquoi me suis-je attardée et ai-je persévéré pour arriver au bout de ces 635 pages?

Je suis un peu maso et bien que j’eusse deviné la fin à la moitié du roman, j’ai cependant voulu vérifier ma théorie. Moi qui partait avec de gros a priori, j’ai finalement apprécié certains aspects du roman, notamment les personnages et la façon dont ils sont traités par les auteurs.

Il y a d’abord Ethan. C’est l’idéal du lycéen américain tel qu’on le voit dans les séries. Il est beau, sportif et travailleur. Il a du succès avec les filles. Jusque là, ce personnage reste très conventionnel. Mais Ethan a « un secret »: il aime lire et cache « son vice » sous son matelas. Il aime citer Shakespeare et possède de solides connaissances en littérature. Quant à Léna, elle le rejoint sur ce point. Elle aussi est une férue de littérature et notamment de poésie. La lecture est traitée ici comme quelque chose qui réunit les deux personnages et j’ai apprécié cet aspect intellectuel du roman. Les auteurs n’hésitent pas non plus à truffer le texte de citations et de références à de grands auteurs de la littérature américaine et anglaise.

La découverte de la bibliothèque est aussi un point fort pour moi. Les auteurs se sont amusés à en faire un lieu clé du livre: lieu de savoir et de découverte. J’ai aimé le symbole qu’elle représente. La bibliothèque réservée aux êtres de la nuit m’a aussi beaucoup plu et on s’imagine volontiers déambuler dans ce labyrinthe de parchemins et de livres éclairé aux flambeaux.

J’ai également apprécié la façon dont le personnage de Léna est envisagé. Je ne reviendrai pas sur ses pouvoirs très conventionnels et qui ne m’ont pas intéressée. En réalité, j’ai préféré son côté « humain ». Léna a beaucoup voyagé et a connu de nombreux établissements. Elle ne cherche qu’une chose: s’intégrer et paraître normale vis à vis des autres lycéens. Elle a des rêves de son âge: aller au bal de promo, avoir des amies, sortir. Elle ne revendique pas sa différence et n’en joue pas. Au contraire, elle préfère ne pas en parler.

Pour résumer, 16 lunes est un roman YA qui reste très conventionnel. L’intrigue ne m’a pas surprise et on s’attend au dénouement final. En revanche, j’ai apprécié la manière dont les personnages principaux étaient traités. J’ai également aimé la place que les auteurs accordent à la littérature dans leur roman. 

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