La reine des Lumières, Mireille Calmel

1494. Dans une sombre forêt du Vercors, la jeune Elora, fille adoptive de la baronne Hélène de Sassenage, découvre un cadavre décharné. Au lieu de s’enfuir terrorisée, elle décide de fouiller le gilet de l’homme à terre pour récupérer le précieux message qu’il était venu porter. Car Elora n’est pas une enfant comme les autres: descendante de Mélusine, elle détient les savoirs et les pouvoirs d’une fée.

En cet instant, Hélène de Sassenage est loin d’imaginer l’impact qu’aura ce meurtre sur sa destinée. Elora, elle, le sait déjà: leur chemin tourmenté va les entraîner toutes les deux jusqu’à Rome, et le temps du bonheur ne reviendra qu’après bien du sang et des larmes.

 

https://i0.wp.com/www.renaud-bray.com/ImagesEditeurs/PG/1043/1043790-gf.jpg

Je suis très mitigée à l’issue de cette lecture. En effet, j’ai eu du mal a me plonger dans cette histoire très compliquée d’intrigues politiques et amoureuses. Ce n’est pourtant pas la première fois que je lis du Mireille Calmel. D’où ma déception après la lecture de ce roman. Voilà pourquoi…….

Comme je l’ai évoqué précédemment, les intrigues sont multiples et se chevauchent. J’ai donc parfois eu du mal à suivre le récit des différents personnages. En effet, à l’intrigue de base (c’est à dire qui est vraiment Elora) se greffe une intrigue politique et une multitude d’intrigues amoureuses. De quoi en perdre la tête. Il faut vraiment être attentif lors de sa lecture!

D’autre part, l’intrigue politique est de loin la plus compliquée. En effet, le Prince Djem est retenu en otage par les Borgia, famille italienne très puissante dont le patriarche Alexandre VI n’est autre que le pape! Nous suivons les négociations qu’il entame avec le roi français Charles VIII, négociations Ô combien délicates. Je n’ai d’ailleurs pas tout compris. Le côté historique et politique ne m’a donc pas plu et a gâché ma lecture.

Passons aux points positifs, car il y en a!

J’ai quand même adoré la description et le récit de la vie de la bande de Fanette. Il s’agit d’une bande de voleurs qui vivent « à la Robin des Bois ». Ils se cachent dans une grotte, jouent à cache-cache avec le prévôt, volent, détroussent, tuent s’il le faut. La bande est organisée selon une hiérarchie étudiée et elle va connaître une dissension importante qui mènera le groupe à sa perte. J’ai aimé ce côté « aventure » du roman où les pauvres détroussent les riches et font leur propre loi.

J’ai adoré également la description de la famille Borgia. Enfin, je m’explique. Il s’agit d’une famille puissante qui règne en despote sur Rome. Leur particularité est que ses membres sont tous frappés d’une violence et d’une perversité sans bornes. Ils sont prêts à tout pour conquérir telle ou telle femme même à se damner. Le pape est d’ailleurs le grand gagnant, lui qui entretient trois femmes et passe son temps dans des orgies. Ce sont de vrais « méchants » qui ont le mérite de donner un peu plus de piquant à l’intrigue amoureuse et politique du roman. J’ai apprécié également, le côté fantastique du roman ou devrais-je dire « fantasy ». Car Mireille Calmel s’en rapproche en effet. Algonde, une des héroïnes, n’est autre que Mélusine. Condamnée à errer dans les eaux d’une grotte, seul l’amour sincère d’un homme lui rendra son apparence humaine. Elora est aussi un personnage que j’ai aimé. Qui est-elle réellement? Elle semble être une enfant mais elle en sait bien plus que les adultes. Une étrange aura bleutée se dégage d’elle: elle soigne, parle aux animaux, lévite, voit l’avenir. Est-elle un ange ou le diable, comme certains personnages aiment à le penser?

Un bilan donc mitigée pour ce premier tome (il y en a deux en tout). Les intrigues multiples ont pesé sur ma lecture mais la profondeur des personnages et leur troublante humanité m’ont plu.

Laisser un commentaire