Jane Eyre est une pauvre orpheline. Recueillie par sa cruelle tante, elle est maltraitée par ses cousins, traitée de menteuse et de manipulatrice. Mais Jane Eyre ne se laisse pas faire et affirme déjà un caractère bien trempé. Après une énième dispute avec son cousin John, Jane Eyre est envoyée dans une pension pour fille. La vie y est rude mais Jane apprend vite et devient bientôt assez savante pour prétendre au titre de gouvernante.
A dix-huit ans elle décide de mener sa vie de manière indépendante. Elle se fait engager comme préceptrice auprès de la pupille de M.Rochester, au domaine de Thornfield……
Impossible de lâcher ce classique de la littérature!! Jane Eyre est un chef-d’œuvre!
J’ai adoré le personnage de Jane. L’histoire est racontée de son point de vue. C’est un parti pris intéressant. Charlotte Brontë livre ainsi les pensées intimes d’une toute jeune femme dans l’Angleterre du 19ème siècle. On la découvre volontaire, combative. Elle ne se laisse jamais faire et a du répondant. J’ai beaucoup apprécié la franchise de cette héroïne hors du commun. Elle parle toujours avec son coeur. Ainsi quand Rochester lui demande si elle le trouve beau, elle répond sans hésitation que non! Elle ne cherche pas à blesser au contraire! Elle aime les gens pour ce qu’ils sont, pour leur valeur et non pour ce qu’ils ont! Son innocence et sa franchise émeuvent.
Le lecteur apprend que Jane Eyre est une jeune fille pauvre qui n’attend pas le mariage pour sortir de sa situation. A deux reprises elle sera demandée en mariage et même dans l’extrême pauvreté, elle ne cède pas à la facilité d’une relation arrangée. Elle s’oppose ainsi à la société anglaise qui ne voit en elle qu’une pauvresse et qui la traite avec dédain. J’ai beaucoup aimé son côté rebelle.
L’ambiance du roman m’a aussi beaucoup emballée: l’heure du thé, les veilles au coin du feu, les promenades dans la nature……..
De plus à l’intrigue amoureuse se greffe une intrigue plus « gothique ». Dans le manoir Jane entend des bruits étranges, des cris. Elle découvre qu’une folle est enfermée à l’étage. A certains moments, le récit devient angoissant. A aucun moment le roman ne vire dans la pathétique ou le mièvre. Les actions et les rebondissements s’enchaînent et ne laissent aucun temps mort au lecteur.
J’aimerais pour finir signaler la magnifique couverture du Livre de poche qui m’a tout de suite attirée et qui donne vraiment envie de se replonger dans nos classiques.
Carolivre 