Rouler, Christian Oster

 

Le narrateur de ce roman décide un jour de prendre sa voiture et de rouler. Il ne sait pas vraiment pour quelle destination. Il veut juste aller dans le Sud. Pour ne pas descendre trop vite, il fuit les autoroutes et décide de passer par la N7. En chemin, il rencontre une galerie de personnages: des auto-stoppeurs, une femme qui fuit sa vie et qui plaque tout, un ami d’enfance. Et si le but du voyage n’était pas la destination mais le cheminement?

 

Rouler est un des six romans en lice pour le prix France Télévisions. Je l’ai lu rapidement. Le roman met en scène un narrateur un peu perdu au sens propre comme au figuré. De lui nous ne savons que peu de choses, et d’ailleurs sont-elles vraies? Quoi qu’il en soi, il plaque tout pour rouler en direction du Sud. Etrange et étranger aux choses, il finit par se perdre tel le Petit Poucet dans le Massif Central.

Que dire de l’intrigue à part qu’il s’agit de la quête d’un homme qui se cherche lui-même? Il ne se passe pas grand chose. N’attendez pas de Rouler un road Movie. Pépère, le narrateur suit sa route. Il ne pense ni à s’arrêter contempler les paysages, ni à visiter les villes qu’il traverse. Il file tout droit.

En chemin, il rencontre d’autres personnages. Mais il n’y a pas d’illumination. Les rencontres ne déclenchent rien: ni effusion, ni passion, ni réflexion.

C’est donc un livre où il ne se passe pas grand chose. L’intérêt réside peut-être dans l’écrtiture, fluide, qui imite justement le cheminement du personnage. Les phrases sont parfois longues comme les routes que le narrateur emprunte ou au contraire sinueuses selon le contexte.

La fin du roman m’a  un peu surprise. Les choses semblent s’accelérer dans les dernières pages.

C’est un roman étrange que Rouler et j’avoue ne pas avoir d’avis bien tranché au terme de ma lecture. Ce livre ne m’a pas passionnée mais il a su susciter en moi une certaine curiosité.

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