Les contes d’Amy de Frédéric Livyns,
Publié aux éditions Lokodomo,
2013, 224 pages,
Pour l’acheter: Les contes d’Amy
Quels secrets se cachent derrière les murs de ce vieil asile abandonné ? Pourquoi ne trouve-t-il pas d’acquéreur après tant d’années ? Quelles horreurs renferment les cellules désertées ? Ce recueil contient douze contes terrifiants dans lesquels spectres et démons se livrent à une macabre sarabande. Ne soyez pas timide et entrez dans la danse ! Laissez Amy vous conter une petite histoire…
C’est encore une fois sur le blog de Bazar de la littérature (merci à elle!) que j’ai repéré ce recueil de nouvelles. J’avais bien envie de frissonner sous ma couette avec des histoires terrifiantes à souhait. Hélas! Je n’ai guère eu peur en lisant ce recueil de nouvelles et j’ai été déçue.
C’est d’abord la manière de présenter le recueil qui m’a chiffonnée. La première nouvelle s’ouvre sur la visite par un couple d’un ancien asile désaffecté. Les futurs acquéreurs veulent en faire un hôtel. L’agent immobilier leur confie alors l’histoire lugubre du bâtiment. Très curieuse, la femme du couple tombe sur un journal intime en fouillant une des pièces. Il s’agit de celui d’une ex-pensionnaire, Amy. La jeune femme se laisse emporter par les histoires d’Amy. On comprend don que chaque nouvelle qui suit est une des nouvelles écrites par cette fameuse Amy.
Or, Amy est censée avoir écrit ces nouvelles pendant la seconde guerre mondiale. Les histoires que l’on lit sont plutôt contemporaines: les personnages utilisent des ordinateurs, des portables. Cette petite incohérence chronologique m’a troublée. En effet, je m’attendais à des nouvelles portant sur l’asile et ses résidents, thème lugubre à souhait. Mais il n’en est rien. J’aurais aimé qu’Amy prenne la parole et nous livre ses secrets. Le personnage inventé par l’auteur est en effet terrifiant. Avec peu de détails, il a réussi dans la première nouvelle à me faire peur. Dommage qu’il ne soit pas allé plus loin.
Les histoires qui suivent mettent bien souvent en scène des fantômes et j’ai trop souvent deviné la chute de la nouvelle avant qu’elle ne soit terminée! Bref, l’effet de surprise m’a souvent été gâché. Bien heureusement, la plupart des nouvelles sont intéressantes, bien menées. L’une d’elle qui se déroule dans un village isolé de tout en proie à des phénomènes mystérieux m’a particulièrement marquée. L’auteur n’est pas tendre avec ses personnages et leur en fait voir de toutes les couleurs! Même si la tension n’était pas assez à son comble pour frissonner de terreur, j’ai tout de même apprécié la qualité du ton et du style de l’auteur qui varie son sujet.
J’ajouterai un gros bémol à ce roman concernant l’édition Lokodomo. Je ne sais pas si le correcteur à fait son travail correctement ou s’il ne connaît pas les règles élémentaires de grammaire mais le livre compte à peu près une coquille toutes les 5 pages. Quand je parle de coquille, il s’agit parfois de fautes énormes du genre « il aller partir »!!! Bref, j’ai été énormément déçue par le manque de rigueur de l’éditeur qui nuit au travail de l’auteur et au confort de lecture du lecteur.
Dans l’ensemble, j’ai apprécié ma lecture même si elle manquait selon moi de piquant.
Carolivre 