La vie amoureuse de Nathaniel P. d’Adelle Waldman

 

La vie amoureuse de Nathaniel P. d’Adelle Waldman,

Publié aux éditions Points,

2016, 330 pages.

 

 

 

 

 

 

 

 

L’écrivain new yorkais, Nate Piven est une star montante. Après une première vie sérieuse et rébarbative de premier de la classe, suivie de quelques années de vaches maigres, il vient de signer un contrat généreux pour un roman. De plus, il ne cesse d’être sollicité par de nouveaux magazines qui souhaitent le faire contribuer à leurs dossiers. Quant aux femmes, il est entouré des plus belles et des plus désirables : Juliet, reporter économique de haut vol ; Elisa, sa somptueuse ex-petite amie ; et Hannah, que « presque tous considèrent comme gentille et intelligente, ou intelligente et gentille », qui n’a pas son pareil dans les conversations entre amis. Mais lorsque l’une de ces histoires devient plus sérieuse que les autres, Nate est contraint de se demander ce qu’il souhaite réellement…

Je continue mon exploration des titres sélectionnés dans le cadre du Prix du Meilleur Roman Points 2016 avec cette fois-ci La Amoureuse de Nathaniel P. En lisant les différents avis de ci, de là, j’avoue avoir commencé cette lecture à reculons. En tout cas, je peux dire une chose: je suis contente d’être allée au bout de ce roman et d’avoir tenu même si parfois cela relevait de l’auto-flagellation.

Tout aurait pu bien commencer pourtant. La quatrième de couverture plutôt alléchante nous fait miroiter une tranche de vie très new-yorkaise auprès d’un jeune homme, Nathaniel, écrivain de son état, un peu torturé sur les bords. Bref, tous les ingrédients avaient l’air d’être parfaitement réunis pour donner naissance à une lecture intéressante. Hélas, dès les premières pages, j’ai détesté Nathaniel mais surtout sa façon de vivre et de penser.

Disons-le tout haut, Nathaniel est un odieux connard. Dès qu’une relation devient un tout petit peu plus sérieuse, il se tire à grandes enjambées, sans explication, plantant le plus souvent une fille plutôt gentille et intelligente. En clair, Nathaniel se pose des tas de questions sur ses relations aux femmes et à l’amour et c’est pas joli joli. Je retiens de ce personnage un narcissisme rarement égalé en  littérature et une façon de catégoriser les femmes de manière assez odieuse. Nathaniel aurait ainsi le don de tomber uniquement sur « des fifilles exigeantes ». Je n’ai pas vraiment compris de quoi voulait parler l’auteur. L’image de la femme est complètement réductrice. L’auteur a tenté de refléter la pensée moderne des hommes. J’espère qu’elle se plante et j’ose imaginer que les hommes d’aujourd’hui pensent un peu différemment.

Outre le fait qu’il est un odieux connard, je n’ai pas réussi à savoir si Nathaniel est un génie des lettres, un intellectuel reconnu ou tout simplement un imbécile. Ses pensées sont obtuses et je n’ai pas ri ou même souri une seule fois à ses « bons » jeux de mots. Certains dialogues m’ont carrément perdue et je ne voyais pas où les personnages voulaient en venir. Suis-je complètement idiote? Nathaniel est aussi un personnage ennuyant au possible. En effet, pendant 330 pages, l’auteur nous parle de Nathaniel et de sa relation avec Hannah, sa nouvelle petite amie. Au début tout est beau, tout est nouveau et puis Nathaniel se rend compte qu’un couple, et bien, ça s’entretient, que la flamme initiale a tendance à faiblir. Un jour, on remarque les défauts chez l’être aimé. Cette même personne a parfois tendance à nous agacer. Et là c’est le drame: Nathaniel veut rompre mais il est trop lâche pour se prononcer le premier. Bref, on va de réflexion en réflexion, d’hésitation en hésitation. Et puis à la fin, on se rend compte que sa relation avec Hannah a duré cinq mois. Cinq mois! C’est une blague…. tout ça pour ça! La question que je me pose est donc: Nathaniel es-tu encore au collège avec tes réflexions enfantines dignes d’un adolescent prépubère???

J’ai apprécié quand même l’ambiance cosy des cafés et des brasseries new-yorkaises (que Nathaniel déteste au passage). L’auteur brosse un portrait ironique et cynique du monde de l’édition où chacun à tendance à contempler son propre nombril se pensant le prochain génie du siècle.

Vous m’avez compris, cette vie amoureuse ratée ne m’a pas du tout plu. Je me suis ennuyée terriblement et j’espère bientôt oublier cet affreux Nathaniel.

 

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