Les Dames baroques, Anthologie

 

Les Dames baroques, Anthologie dirigée par Estelle Vals de Gomis,

Publié aux éditions du Riez,

2010, 300 pages.

Les auteurs présents : Carole Grangier, Armand Cabasson, Charlotte Bousquet, Karim Berrouka, Justine Niogret, Daniel Alhadeff, Cyril Carau, Tepthida Hay, Sophie Dabat, Morgane Guingouain, Sire Cédric, Elie Darco, Leonor Lara, Lucie Chenu, Sophie Goasguen, Jean Lorrain, Joris Karl Huysmans, Petrus Borel, Madame d’Aulnoy, Jules Barbey d’Aurevilly.

 

 

« La Femme Fatale, une figure du quotidien mais aussi de l’imaginaire séculaire : de Circé à Marie-Madeleine, de la Reine Margot à Vampirella, de Marilyn Monroe à Lilith, de la fée Morgane aux succubes les plus vénéneuses, la vamp, la sorcière, l’enchanteresse, la Belle Dame Sans Merci a toujours inspiré les artistes et les écrivains, mais aussi le commun des mortels. Aimée des uns, haïe des autres, elle peuple de ses courbes protéiformes les pages de la littérature. Estelle Valls de Gomis, écrivain et anthologiste, a rassemblé de jeunes auteurs et des plumes confirmées pour vous dévoiler les Salomé et les Iseult de la littérature fantastique et de fantasy. »

Les Dames baroques est une anthologie dirigée par Estelle Valls de Gomis. Au fil des pages, des auteurs connus ou moins connus nous livrent des nouvelles autour de la figure de la femme fatale. En effet, chaque auteur nous donne sa vision de la femme dans toute sa beauté et dans toute sa force mais celle-ci s’avère presque à chaque fois mortelle.

Il est toujours périlleux de parler d’un recueil de nouvelles. Je trouve en tout cas l’exercice bien difficile. Certaines nouvelles m’ont plu, d’autres moins, bien évidemment. La première chose qui m’a frappée en lisant chaque nouvelle est la différence d’écriture entre chaque auteur. Je m’explique: certains auteurs comme Sire Cédric n’ont plus grand chose à prouver (bien que sa nouvelle Succube m’ait peu enthousiasmée. Je l’ai trouvé « trop facile »). Il maîtrise sa plume et son propos. Cependant, certains auteurs ne m’ont pas du tout embarquée tant j’ai remarqué leur plume peu affûtée et hésitante. C’est dommage car cela donne un recueil fort inégal.

Néanmoins, j’ai apprécié et remarqué la nouvelle de Carole Grangier qui inaugure le livre. J’ai adoré sa plume faite d’images et de sons dans Précieuse icône. Elle joue avec les mots d’une manière remarquable et cisèle sa nouvelle à l’image de sa princesse de contes de fées toute de pierres vêtue.

Avec Le Baiser de la sorcière, Armand Cabasson nous emmène loin dans son univers médiéval dans lequel une jeune femme, accusée de sorcellerie, se retrouve sur le bûcher. On sent les flammes venir lui chatouiller les pieds. L’atmosphère oppressante est bien rendue et j’ai aimé la personnalité de son héroïne.

J’ai beaucoup apprécié aussi Les Crocs de la Basilicate d’Elie Darco, la plus longue nouvelle de l’anthologie, qui nous plonge aux côtés d’une jeune boiteuse au service d’une sorte de savant fou. L’univers à la fois médiéval et loufoque fonctionne parfaitement bien. Vampires, goules et autres monstruosités sont convoqués pour des expériences sordides.

Je salue enfin les dernières nouvelles « plus anciennes » qui nous permettent de découvrir des auteurs classiques comme Mme d’Aulnoy, Huysmans ou encore Pétrus Borel. Ce clin d’œil aux inspirateurs m’a beaucoup plu. Les autres nouvelles du recueil m’ont moins marquée même si je les ai lues avec intérêt.

Les Dames baroques constitue une anthologie de textes variés, parfois inégaux qui permettent en tout cas de découvrir de nouvelles plumes.

 

Une réflexion sur “Les Dames baroques, Anthologie

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