Leona, Tome 2: La fin justifie les moyens de Jenny Rogneby

 

Leona, Tome 2: La fin justifie les moyens de Jenny Rogneby,

Publié aux éditions Presses de la Cité,

2017, 460 pages.

 

 

 

Six mois après la résolution de l’affaire des braquages, Leona Lindberg, l’inspectrice à la froideur implacable, est harcelée par un banquier à qui elle doit une somme astronomique. Pour s’acquitter de ses dettes, elle va faire ce pour quoi elle est le plus douée : organiser un nouveau hold-up. Mais au moment où elle constitue son équipe de malfrats, sa direction lui confie l’interrogatoire d’un kamikaze ayant survécu à ses blessures.
Cette fois encore, Leona doit jouer un double jeu… et elle n’est pas la seule, car un indic s’est glissé dans son escouade. C’est alors que tout s’emballe : le banquier maître-chanteur menace de s’en prendre au seul enfant qui lui reste, sa fille Beatrice.

En piochant dans le catalogue des éditions Presses de la Cité, j’ai aperçu ce titre qui m’a tout de suite attiré. Quatrième de couverture alléchante, couverture sublime et héroïne forte. La boulette que je suis n’a juste pas vu qu’il s’agissait d’un tome 2. Peu importe, Jenny Rogneby fait tout au début de son roman pour vous rappeler les élément essentiels de la vie de son héroïne Leona et je n’ai pas du tout été perdue.

Leona est inspectrice au sein de la police suédoise. C’est une héroïne assez atypique qui flirte sans cesse avec le danger et qui aime passer de l’autre côté de la loi. Elle est adepte des braquages et déploie ses talents de policière hors pair pour détourner la loi à son avantage dès qu’elle le peut. Un peu barrée donc, la nana, surtout qu’elle est en plus divorcée et qu’elle a perdu son petit garçon récemment. Tout ça fait beaucoup pour elle et comme ça ne tourne pas toujours très rond, elle consulte régulièrement une psy.

Le début du roman s’ouvre sur l’explosion d’une bombe en plein cœur du parlement. Manque de bol, le kamikaze n’est pas mort. A l’hôpital, il ne veut parler qu’à Leona. Celle-ci est donc dépêchée sur l’enquête. Leona de mauvaise grâce se prête au jeu de l’interrogatoire et commence à se prendre de compassion sur ce pauvre type que la vie a brisé. Pourquoi se confie-t-il à Leona? Plus les interrogatoires se succèdent plus l’intensité et le suspens montent.

Parallèlement, elle doit un gros paquet de fric à Armand, un banquier à moitié mafieux (ce qui va bien ensemble). Elle décide alors de monter un gros coup pour braquer une banque et réunit une équipe de malfrats, la crème de la crème, pour se faire un max de blé.

Jenny Rogneby ose tout dans son roman et le pire c’est que ça marche. Léona va dispenser des cours du soir à des bandits pour leur montrer le meilleur moyen de ne pas se faire attraper par les flics. L’idée fonctionne assez bien et certaines passage restent très drôles même si j’aurais voulu en savoir plus et que je suis restée un peu sur ma faim.  L’auteur n’hésite pas non plus à entremêler à cela une histoire de terrorisme plutôt vraisemblable et originale. Le rythme du roman est rapide et les scènes s’enchaînent sans laisser le temps au lecteur de reprendre haleine. Le tout est très visuel et on verrait bien le livre adapté à la télé. La construction peut paraître étrange mais je l’ai trouvé intéressante car elle permet au lecteur d’embrasser la totalité de la personnalité torturée de Leona.

Seule la fin m’a véritablement posé problème car pour le coup j’ai trouvé ça trop lourd et rocambolesque. L’exercice final est casse-gueule et c’est dommage car cela laisse une impression de chaos, de brouillon.

Je remercie les éditions Presses de la Cité pour la découverte de ce roman. Leona est une héroïne forte et étrange qui détonne parmi les autres personnages de policier. Même si tout n’est pas parfait dans le roman, j’ai apprécié le rythme soutenu qui tient le lecteur en haleine et la construction habile de l’auteur.

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