La perfection du crime de Helen Fields

 

 

 

La Perfection du crime d’Helen Fields,

Publié aux éditions Marabout,

2018, 364 pages.

Perdu dans une région montagneuse isolée, un corps se consume. Seules des dents et un fragment de vêtement permettent d’identifier les restes carbonisés de l’avocate Elaine Buxton. Dans une pièce dissimulée aux yeux de tous, dans une grande maison d’Edimbourg, la vraie Elaine Buxton hurle dans le noir.
L’inspecteur Luc Callanach vient juste de prendre ses fonctions quand l’affaire de la disparition d’Elaine est requalifiée en meurtre. Ayant abandonné une carrière prometteuse à Interpol, il tient à faire ses preuves aux yeux de sa nouvelle équipe. Mais le meurtrier a couvert ses traces avec un soin tout particulier. Bientôt, une autre jeune femme disparaît, et Callanach se trouve embarqué dans une course contre la montre. Du moins le pense-t-il…
Le véritable sort des deux femmes se révélera être bien plus terrible tout ce qu’il pourrait imaginer.

La Perfection du crime est arrivé entre mes mains un peu par hasard puisque je l’ai reçu gentiment dans ma BAL grâce aux éditions Marabout (que je remercie d’ailleurs pour la surprise). C’est toujours sympa de recevoir des livres, encore plus quand ils sont intéressants et captivants.

La Perfection du crime est un roman qui tient à la fois du roman policier classique mais aussi du thriller. Ce qui est intéressant dans ce livre et qui ne plaira peut-être pas à tous d’ailleurs, c’est que l’on connaît dès le départ l’identité du tueur et son modus operandi. Je crois que c’était Simenon qui disait qu’on reconnait un bon roman policier au fait que l’identité du tueur est sue dès les premières pages du livre et que l’intrigue doit se concentrer sur l’enquête. C’est exactement le cas ici.

Dès le départ, donc, le lecteur sait qui enlève et tue. Les motivations du tueur sont un peu plus mystérieuses cependant. L’histoire se recentre alors sur la manière dont la police va gérer l’affaire et enquêter. Helen Fields introduit alors son personnage principal: Luc Callanach. Il vient d’arriver à Édimbourg et le moins que l’on puisse dire c’est qu’il ne fait pas l’unanimité. A moitié français et écossais, il est perçu comme un arriviste, un étranger. Luc doit à la fois gérer son intégration au sein de son unité mais aussi cette série de meurtres qui lui tombe dessus. Si le personnage de Luc ne m’a pas tout à fait convaincue (parce qu’il est trop beau et que son passé difficile ne m’a pas vraiment touchée), j’ai aimé le fait qu’il ne soit pas montré justement comme un héros. C’est d’abord le petit frenchy pour ses équipiers, celui qui ne comprend pas toujours l’accent écossais ou les expressions idiomatiques. C’est aussi un personnage parfois arrogant qui peut se tromper et qui a des failles gigantesques.

J’ai aussi aimé la manière dont l’auteur nous raconte cette enquête. Nous, lecteurs, sommes du bon côté puisque nous savons qui est le tueur et comment il opère. Les passages qui le concernent sont d’ailleurs effrayants. On bascule dans la noirceur de l’âme humaine la plus totale. La police, elle, n’a rien, aucune piste, aucun témoin, aucun suspect. En effet, comme l’indique le titre du roman, les crimes commis sont parfaits et ne laissent place à aucun détail oublié. C’est donc très intéressant de voir comment Luc va s’accrocher à la moindre petite intuition qui le conduira enfin sur la bonne piste.

L’intrigue prend donc son temps et il ne faut pas s’attendre à lire un roman haletant dans lequel il se passe quelque chose à chaque page. L’auteur pose les choses et montre comment elles évoluent, un peu comme le ferait une véritable enquête, rendant le tout très crédible.

Avec La Perfection du crime, Helen Fiels signe ici un roman intense et captivant qui prend le lecteur par la main pour l’emmener sur les traces d’un tueur maniaque et minutieux. Diabolique et bien ficelé…

Une réflexion sur “La perfection du crime de Helen Fields

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