Le tournesol suit toujours la lumière du soleil de Martha Hall Kelly

Le tournesol suit toujours la lumière du soleil de Martha Hall Kelly,

Publié aux éditions Pocket,

2022, 696 pages.

Au printemps 1861, les États-Unis sont au bord de la guerre civile et la Confédération comme l’Union intensifient la conscription chaque jour un peu plus. En ces temps troubles où chacun joue sa liberté dans un pays sur le point de s’effondrer, les destins de trois femmes exceptionnelles s’entremêlent. À New York, Georgeanna Woolsey va à l’encontre de toutes les attentes de la société mondaine et s’engage comme infirmière. Lorsque l’armée de l’Union passe par la plantation du Maryland où elle est esclave, la jeune Jemma est déchirée : doit-elle abandonner sa famille ou renoncer à la liberté? Quant à Anne-May, en charge de la plantation familiale depuis que les hommes ont rejoint les troupes confédérées, son ambition dévorante ne tarde pas à l’exposer à un sort terrible.

J’ai découvert Martha Hall Kelly grâce à son très beau roman Le Lilas ne refleurit qu’après un hiver rigoureux qui avait été un coup de cœur. J’avais donc hâte de me plonger dans son dernier roman. Je n’ai pas été aussi emballée, hélas. J’ai apprécié ma lecture mais de nombreuses choses m’ont gênée.

J’ai d’abord aimé l’époque à laquelle se déroule l’histoire. Nous sommes en 1861, en pleine guerre civile américaine. Les Etats du Nord souhaitent libérer les esclaves tandis que les Etats du Sud ne veulent en aucun cas laisser libre cette main d’œuvre gratuite. Nous suivons trois personnages féminins. Il y a Jemma, jeune esclave noire, qui vit sur une plantation de tabac et qui, grâce à des circonstances exceptionnelles, va pouvoir s’enfuir. Georgeanna Woolsey est une riche new-Yorkaise, partisane de l’abolitionisme. Elle va s’engager comme infirmière auprès des Confédérés. Enfin, Anne-May est une riche esclavagiste du Sud, espionne et pro-unioniste.

J’ai beaucoup apprécié cette période historique car je la connais très mal finalement. J’ai appris beaucoup de choses sur cette guerre civile, ses enjeux et ses conséquences. L’autrice mène assez bien son intrigue et j’ai pris plaisir à suivre le destin de ces trois femmes. Ma préférence va bien sûr à Jemma, cette esclave noire qui va chercher par tous les moyens à sauver sa peau et celle de ses proches. Son histoire est bouleversante.

Cependant, j’ai moins apprécié les autres intrigues liées à Anne-May et Georgeanna. J’ai trouvé qu’il y avait parfois des problèmes de cohérence. L’intrigue semble soudain s’accélérer, les enchaînements se font parfois de manière superficielle comme si on avait « coupé » des morceaux du texte. Anne-May est bien trop caricaturale à mon goût et certains dialogues semblent artificiels voire mièvres. J’ai donc été déçue de ce côté-là. Ce ne sera pas un coup de cœur pour moi et j’en suis la première désolée car trop de choses m’ont fait tiquer à la lecture.

Ce roman reste cependant une très bonne lecture. Je retiendrai le personnage de Jemma, dense et intéressant qui m’aura emportée tout au long des pages.

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