Amelia Peabody, tome 2: La malédiction des pharaons, Elizabeth Peters

Auteur: Elizabeth Peters

Titre: Amelia Peabody, tome 2: La malédiction des pharaons

Éditions: Le Livre de Poche, 1998

 

  

 

 

 

 

 

C’était bien l’intention de Sir Henry de poursuivre ses fouilles à Louxor jusqu’aux fondations de l’édifice pour s’assurer que la sépulture n’avait pas été découverte lors de la précédente expédition. Et de fait, à peine les ouvriers s’étaient-ils mis à l’œuvre, que leurs pelles dégagèrent la première marche d’un escalier taillé dans le roc. Le Times en fit un compte rendu détaillé en page trois. La dépêche suivante, en provenance de Louxor, eut droit en revanche à un gros titre en première page.
Sir Henry Baskerville était allé se coucher la veille en pleine santé. On l’avait retrouvé le lendemain matin dans son lit, rigide et sans vie, le visage déformé par l’épouvante. Sur son front, on reconnaissait, grossièrement dessiné avec du sang, un uræus, le cobra sacré des anciens Egyptiens, le symbole divin des pharaons. « 
Une fois encore, l’impavide Amelia Peabody, son mari, l’éminent égyptologue Radcliffe Emerson, et leur fantasque rejeton, le jeune Ramsès, devront affronter le mystère et conjurer La Malédiction des pharaons. « 

 

   C’est sur le blog de Neph que j’ai découvert la série des Amelia Peabody. Jusque là, je n’avais jamais entendu parler de l’auteur. J’étais donc assez intriguée. Manque de chance! Les premiers livres de sa série sont épuisés. J’ai reçu le tome 2 grâce à un troc sur Troczone, faute d’avoir trouvé le 1er tome. Mais rien de grave, les romans sont indépendants les uns des autres. On peut donc les lire dans n’importe quel ordre un peu comme les Hercule Poirot.

   Elizabeth Peters met donc en scène dans ses romans policiers une certaine Amelia Peabody. C’est là son nom de jeune fille car elle est mariée à Radcliffe Emerson, un célèbre égyptologue. Le tome 2 débute donc dans la charmante maison du couple, en Angleterre. Amelia est chargée d’inviter sa voisine à prendre le thé afin de l’amadouer. Radcliffe aimerait entreprendre des fouilles sur le terrain voisin. En effet, depuis la naissance de leur fils, le couple ne s’autorise plus les longues expéditions. Amelia et Radcliffe ronge donc leur frein et en sont à espérer tomber sur une trouvaille dans leur voisinage anglais policé.

   Mais rien ne se passe comme prévu. Amelia est tout sauf une lady conventionnelle. C’est avant tout une véritable aventurière, qui aime gratter la terre, transpirer au soleil à la recherche de momies et autres réjouissances. Le thé s’avère être un échec.

   Peu de temps après, la chance sourit à nouveau au couple. Lady Baskerville débarque pour implorer l’aide de Radcliffe. Son cher mari, feu Lord Henry Baskerville, est mort dans d’étranges circonstances. Il a laissé cependant assez d’argent pour poursuivre les fouilles. Amelia et Radcliffe sont chargés de mettre au jour une tombe égyptienne. Mais une étrange malédiction semble s’attaquer à tous ceux qui osent défier les morts.

   L’intrigue en elle-même a peu d’intérêt. On se doute bien que cette malédiction n’est qu’un mensonge et qu’elle a été inventée pour dissimuler de plus sombres desseins. L’intérêt du roman réside, selon moi, dans les personnages. J’ai tout simplement adoré le personnage d’Amelia et le couple qu’elle forme avec Radcliffe.

   Amelia est non seulement une aventurière mais c’est aussi une femme pleine d’humour. Je me suis surprise à rire à de nombreuses reprises. Son humour est anglais par excellence et reste très fin. Elle ne manque jamais de répartie et face à son époux, elle gagne presque à tous les coups.

   Très amoureux, le couple est fusionnel et passionnel sans être non plus « gnangnan ». Je trouve que c’est un véritable tour de force de la part de l’auteur. Radcliffe et Amelia s’envoient des piques à longueur de journée et pourtant une grande tendresse les unit. L’auteur ne tombe jamais dans le cliché, dans le mièvre. J’ai adoré cette vision du couple qui travaille main dans la main, à la fois amis et amants.

   Leur fils n’est pas en reste. Surnommé affectueusement Ramsès, le petit garçon est un vrai phénomène. Imitant ses parents, il déterre dans le jardin des os et tente de persuader son père qu’il s’agit des restes d’un dinosaure! A trois ans il sait déjà lire et préfère déchiffrer les hiéroglyphes plutôt que les contes de fées. Très éveillé, c’est un personnage vraiment drôle qui apporte beaucoup au roman.

   Les rebondissements et les morts s’enchaînent et Amelia prend toujours plus de risques pour trouver l’assassin. Ainsi, elle ne se déplace jamais sans son couteau et son ombrelle, une arme qui lui sauvera la mise de nombreuses fois. Surprenante et entreprenante, c’est aussi une femme qui assume son attirance pour son époux et qui ne cache pas y trouver beaucoup de plaisir!

   Ce roman, par l’ambiance et le thème, m’a beaucoup fait penser aux livres d’Agatha Christie. Cependant, les personnages sont moins guindés, plus cyniques et beaucoup plus drôles. Amelia Peabody mérite vraiment qu’on la découvre!

4 réflexions sur “Amelia Peabody, tome 2: La malédiction des pharaons, Elizabeth Peters

  1. Je suis hyper fan d’Amelia Peabody dont j’ai lu pratiquement toutes les aventures (18 ou 19 tomes). C’est vraiment un personnage que j’aime ainsi que sa relation avec Emerson. Et ne parlons pas de Ramsès !
    Personnellement, même si les intrigues sont indépendantes, je trouve dommage de les lire dans le désordre car il y a une évolution dans la vie des personnages (ne serait-ce que parce Ramsès grandit) et certains arcs se suivent sur plusieurs livres.

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